L'ostéopathie et l'équitation : la santé du cavalier
Présentation de la santé du cavalier
Entre la passion du cheval et la pratique sportive, l'équitation séduit beaucoup de monde puisque c'est le troisième sport le plus pratiqué en France (après le tennis et le football) d'après le nombre d'inscription dans les fédérations. Même si on constate un delta entre le nombre de pratiquants et le nombre d'inscrits, la fédération française d'équitation (FFE) compte quand même 689 044 licenciés pour l'année 2014.
Même avec une nette notoriété, l'équitation reste perçue comme un sport dangereux à cause de l'imprévisibilité du cheval, du risque de chute et des pathologies qu'on appelle d'écurie.
Pratiquer l'équitation nécessite donc beaucoup de discipline tant pour la partie montée de la pratique que pour la partie où le cavalier est à côté du cheval.
Nous allons donc évoquer les différentes pathologies qui relatent de l'équitation. Nous vous conseillerons également sur les différentes méthodes de prévention et traitements qu'il est possible de mettre en place.
Les différentes pathologies du cavalier
Les pathologies d'écurie
Saviez-vous que 30 à 40% des blessures liées à la pratique de l'équitation ont lieu quand le cavalier est à côté du cheval. C'est en 2000 que Waller a mis en lumière le risque lors des soins aux chevaux.
Les causes de pathologies d'écurie sont diverses :
- Piétinement
- Manutention
- Coups de pied
- Entretien du box
- Ecrasement
- Transport routier
Elles peuvent causer :
- Des tendinopathies
- Des lombalgies (discopathie, etc)
- Des traumatismes (fracture, entorse, traumatisme crânien, etc)
Prévenir les pathologies d'écurie
La prévention des pathologies d'écurie est infiniment lié au respect des règles de sécurité des écuries.
- Ne jamais se positionner ou positionner son cheval de manière à pouvoir se retrouver bloqué dans un box
- Ne jamais surprendre un cheval, il faut toujours le prévenir vocalement calmement de votre arrivée
- Ne jamais aborder un cheval par derrière, toujours par devant ou de côté (en le prévenant de votre arrivée)
- Respecter les distances de sécurité entre chevaux (à pied ou à cheval)
Avoir une bonne condition physique fait aussi parti de la prévention contre les blessures d'écuries. Cette partie est souvent beaucoup trop négligée par les cavaliers !
Les pathologies du cavalier à cheval
Où se trouvent les blessures du cavalier ?
- Pour le cavalier professionnel :
- Thorax
- Epaule
- Tête
- Pour le cavalier amateur :
- Membre supérieur (épaule, bras, coude, avant bras, poignet, main) : 22 à 39%
- Tête et cou : 19-25%
- Membre inférieur (hanche, cuisse, genou, jambe, pied) : 17-20%
- Rachis : 8- 13%
- Thorax : 8-13%
- Pelvis (bassin) : 2-8%
Les traumatismes liés aux chutes et leurs séquelles
D'après une étude de Mayberrey en 2007 réalisée dans trois états (Idaho, Washington et Oregon), le risque de se blesser diminue grâce aux heures de pratiques et d'entrainement. Plus on pratique l'équitation, plus on a d'entraînement, plus le risque de se blesser diminue.
44% des lésions surviennent après que le cavalier ait été éjecté du siège par le cheval.
10% de ces traumatismes sont dus à un écrasement par le cheval.
Prévention des traumatismes
- Avoir une bonne condition physique : plus on est musclé, plus les muscles vont servir de protection à l'intégralité du corps.
- Porter le bon équipement :
- Avoir une bombe à cheval à chaque fois même pour une rapide promenade. La bombe doit bien entendu être adaptée à la taille de chacun. Au même titre que les casques de moto, il est préférable de changer une bombe qui a eu un choc.
- Mettre un protège-dos : même si obligatoire dans la pratique du cross, il ne l'est toujours pas dans les autres disciplines. Au même titre que les dorsales pour les motards, le protège-dos peut s'avérer nécessaire.
- Etre chaussé de bottes ou de boots avec chaps, ces chaussures ne servent pas qu'à épargner le bas du pantalon mais réduisent aussi le risque de traumatisme comme les entorses.
Traitements possibles des traumatismes
Les traitements proposés ci-dessous varient en fonction du type de traumatismes et de leur gravité. En cas de doute, il est fortement recommandé de consulter un médecin ou de se rendre aux urgences.
Voici les signes qui nécessite une consultation médicale :
- Vomissements
- Personne sous anti-coagulants
- Altération de la conscience
- Sous substance au moment de l'accident (drogue, alcool)
- Douleur transfixiante au niveau d'un os
- Troubles neurologiques (paralysie, sensation de décharge électrique, engourdissements)
- Plaie
- Vertiges
- Maux de tête croissants
- Convulsions ou crises d'épilepsie après l'accident
- Asymétrie osseuse
- Amnésie post-traumatique > 20 minutes
Le patient qui a subie un traumatisme équestre peut être pris en charge par un ostéopathe en l'absence de pathologie médicale.
Votre ostéopathe va commencer sa séance grâce avec des tests de manipulation non douloureux qui vont lui permettre d'identifier l'origine des douleurs ainsi que de visualiser les zones en souffrance (le muscle, l'os, le tendon, le ligament, ...).
Si le praticien soupçonne une contre-indication comme une fracture, il ne vous prendra pas en charge et vous redirigera vers votre médecin.
Si le patient ne présente aucune contre-indication, l'ostéopathe va dresser un bilan dysfonctionnel pour visualiser la cause et les répercussions sur l'ensemble des structures adjacentes. La prise en charge ostéopathique va permettre de lever les éventuels blocages dûs aux traumatismes grâce à un combiné de techniques adaptés à chacun.
Pour conclure la séance, votre ostéopathe peut également vous conseiller sur votre alimentation et sur des exercices de préparation physique afin d'optimiser la récupération.
Les pathologies de la colonne vertébrale (rachis)
La colonne vertébrale est constituée de 3 branches (collées les unes au autres) :
- Les cervicales : composées de 7 vertèbres, elles composent le cou
- Les dorsales : qui sont constituées de 12 vertèbres
- Les lombaires : ce sont les 5 vertèbres du bas du dos
En 1980, Auvinet a mis en évidence la fréquence des pathologies de la colonne vertébrale en fonction de sa situation
- Lombalgies : 63,5 %
- Cervicalgies : 12 %
- Dorsalgies : 7 %
L'équitation n'est pas mauvaise pour le dos !
D'après Cruche en 1984, il n’y a pas de corrélation entre la fréquence des douleurs au dos et le nombre d'années de pratique, ce n'est donc pas la pratique intensive de l'équitation qui provoque des douleurs au dos. Il a également été prouvé d'après de nombreuses études que les cavaliers n'avaient pas plus mal au dos que d'autres sportifs issus d'autres sports.
A l'exception des chutes, ce n'est pas la pratique de l'équitation à proprement parler qui est la cause des problèmes de dos mais bien toutes les activités qui vont à côté qu'on appelle traumatisme d'écurie.
En revanche, la pratique de l'équitation renforce le dos grâce à l'assise. De part son caractère instable, les muscles du dos sont obligé de se contracter pour ne pas tomber, ils se renforcent donc naturellement en montant à cheval. C'est également le cas pour l'assise sur un tabouret, un ballon, ou toutes autres surfaces non-stable. La chaise ne rentre bien évidemment pas en compte puisque qu'après seulement trois minutes assis, les études ont prouvées que les muscles du bas du dos n'envoyaient plus d'informations nerveuses au cerveau.
Les contraintes renforcent le dos !
Ce qui renforce le dos, ce sont les micro traumatismes liés à la pratique d"un sport. Cette théorie a été démontré en course à pied et est applicable pour la pratique de l'équitation.
En avril 2017, une équipe d'australiens a conclu que plus on pratiquait la course à pied, plus on renforçait les disques entre les vertèbres. Ils ont réalisé leur étude sur trois groupes différents :
- Un groupe de non-coureurs
- Un groupe de coureur avec en moyenne de 20 à 40 km par semaine
- Un groupe de coureur avec plus de 50 km par semaine
A l'aide d'IRM, ils ont comparé leurs colonnes vertébrales et plus particulièrement les lombaires des participants. Ils ont démontrés que sur le groupe de coureurs, les disques entre les vertèbres étaient plus hydratés donc plus épais, leur centre était également mieux renforcé ce qui favorise le rôle d'amortisseur des disques inter-vertébraux.
Ne pas minimiser la préparation physique !
Pour vous montrer l'importance d'un travail de préparation physique, voici une étude basée sur la natation. On dit que la natation est bonne pour le dos et bien les études prouvent le contraire !
En 2009, Monsieur Hangai et ses collaborateurs dressent la proportion de pathologie discale dans la population de non-sportifs et de sportifs de plus de 10 ans de pratique, et voici ce qu'ils découvrent :
- 25,6 % d’atteinte discale chez les coureurs
- 31,4 % des chez les non sportifs
- 36,2 % chez les footballeurs
- 57,2 % chez les nageurs !
Pour compléter cette étude, le Dr Kaneoka a démontré que 68% des nageurs élites présentaient des pathologies discales contre 29% chez les nageurs occasionnels !
Les études s'expliquent par le fait que la pratique de la natation n'implique pas de contraintes transmises par le sol et donc le rôle d'amortisseur des disques n'est pas nécessaire dans ce cas de pratique. On peut aussi rajouter pour la natation une composante d’ondulation qui fait qu’on cisaille les disques et le risque d'hernie discale augmente.
Avec le temps, la préparation physique des nageurs élites a évolué et impose du travail au sol pour ajouter des contraintes axiales au dos et l'étude de Folkvardsen en 2016 le prouve puisque l'on constate qu'il n'y a plus aucune différence sur le taux de pathologies discales chez les élites et les amateurs.
Nous recommandons donc aux cavaliers, de pratiquer du renforcement musculaire en dehors des écuries pour optimiser la préparation physique.
Les entorses aux poignets et aux chevilles
Une articulation doit sa stabilité à une sorte d'élastique qu'on appelle ligament. Le ligament s'étire lorsque l'on fait un mouvement et revient à l'identique à la fin du mouvement, on parle d'étirement physiologique du ligament.
Les mouvements avec trop d'amplitude peuvent causer des entorses simples si le ligament est trop étiré ou des ruptures du ligament si ce dernier se rompt. Dans les cas les plus grave, le ligament a été étiré tellement fort qu'il a arraché un peu d'os sur lequel il s'insérait (rupture ligamentaire avec arrachement osseux).
On ne le dira jamais assez, mais meilleure est la condition physique du cavalier, moindre seront les entorses. Chez le cavalier, on retrouve principalement des entorses de cheville et poignet à cause des chûtes.
Prévention des entorses de cheville
La proprioception :
Composante majeure dans la prévention des entorses, c'est la perception que notre cerveau se fait du positionnement de toutes les parties de notre corps. Si votre proprioception est affutée, le corps peut automatiquement mettre des réflexes pour éviter les blessures en cas de chute par exemple. A l'inverse, si vous ne travaillez pas vraiment votre proprioception, les réflexes ne sont pas bons et vous avez plus de chance de vous blesser.
Voici quelques exemples d'exercices pour entretenir la proprioception de cheville :
- Se brosser les dents sur un pied Se tenir sur un pied debout
- Marcher sur un sol instable (matelas, sable, ...)
- Se tenir les yeux fermés sur un pied
- Tenir debout sur deux pieds ou un pied sur des planches de proprioception (plateau ou coussin de proprioception)
Renforcer la cheville :
Les exercices citées ci-dessous vont permettre de travailler les muscles fibulaires qui sont liés à la stabilité latérale de cheville. Evidemment, plus une cheville est renforcé de part ses muscles, plus l'articulation est stable et forte d'où l'importance du renforcement musculaire.
Voici des exemples d'exercices pour renforcer vos chevilles :
- Faire des foulées bondissantes Courir dans du sable (par exemple dans la carrière)
- Sauter sur la pointe des pieds (la corde à sauter est un très bon exercice)
- Sauter dans des cerceaux, ou dans une échelle de rythme
S'équiper correctement : Quand on monte à cheval, porter des bottes permet de soutenir la cheville et réduit considérablement le risque d'entorse.
Prévention des entorses de poignets
Pour anticiper les entorses de poignet, il est nécessaire de renforcer les muscles de cette zone. Vous pouvez vous aider d'une balle anti-stress que vous serrez régulièrement dans votre main. C'est la régularité des exercices qui sera bénéfique pour le renforcement musculaire.
Traitement des entorses du cavalier
- Repos
- Surélever le pied ou la main
- Glacer ? Avant, il était conseillé de glacer, mais les récentes études ont montré que la glace avait un effet anti-inflammatoire. Or, l'inflammation est un processus naturel que met le corps en place pour cicatriser. Donc maintenant, il est préconisé de ne plus glacer afin de laisser le corps réagir. La glace a un effet antalgique (anti-douleur) mais ralentira la récupération
- Ne pas prendre d’anti-inflammatoires : lors d'une entorse, l'inflammation produite dégage des éléments qui aide à la cicatrisation du ligament. En prenant des anti-inflammatoire, on arrête cette inflammation et donc on freine la récupération...
- Immobiliser en conséquence : chez les enfants, certaines précautions s’appliquent et on encourage l’immobilisation. Les os n'étant pas complètement ossifiés, la radio ne peut éliminer la présence de fracture, la majorité des hôpitaux plâtrent donc les enfants pour des entorses. Mais chez les adultes, c'est différents, les études ont prouvé que la port d'un plâtre était nuisible à la récupération. Une étude effectuée sur des petits lapins a mis en évidence qu'il était pire de plâtrer que de ne rien faire du tout, et que la bonne conduite à tenir est d'immobiliser avec du strapping.
- L’ostéopathie a son rôle à jouer dans la prise en charge des entorses :
- sur le court terme, votre ostéopathe va d'abord réaliser des tests orthopédiques afin d'éliminer toutes contre-indications (comme une fracture), son rôle est de lever l'intégralité des blocages générés par le mécanisme d'entorse. En cas de doute, l'ostéopathe vous réorientera aux urgences ou chez votre médecin pour des examens complémentaires.
- sur le long terme, l'ostéopathe va également traiter les répercussions que l'entorse a provoquées sur les zones adjacentes et sur le reste du corps. Avoir une entorse (ou une douleur) change la démarche et modifie les appuis. En modifiant ces appuis, le reste du corps va compenser et les pertes de mobilité vont s'installer. Le but de l'ostéopathe est de rééquilibrer tout le corps, pour qu'il fonctionne de manière optimale.
- La podologie, avec le port de semelles, on peut limiter le risque d'entorse et éviter la bascule du pied. Des semelles orthopédiques ne dispensent pas de renforcement musculaire ou d'exercice de proprioception, c'est un complément. Le port de semelles pour lutter contre les entorses doit rester exceptionnel.
- La kinésithérapie, complémentaire de l'ostéopathie grâce à ses massages, sa cryothérapie a son rôle majeur dans la prise en charge des entorses.
Les pathologies musculaires du cavalier
Fréquemment on retrouve ce type de pathologie musculaire chez le cavalier :
- Les courbatures : elles peuvent durer plusieurs jours et apparaître chez les cavaliers amateurs ou les sportifs en reprise d'activité physique après un arrêt. Pour soulager les muscles endoloris, on peut mettre du chaud sur la zone concernée.
- La pathologie des adducteurs mais aussi les fessiers et solaires : les adducteurs sont des muscles situés à l’intérieur des cuisses qui permettent au cavalier de se maintenir sur le cheval grâce au mouvement de serrage de cuisse qu’on appelle l’adduction. Lors de la pratique de vitesse, d’endurance, de sauts d’obstacles, etc, le cavalier a une position dite en suspension, c’est-à-dire que le siège (les fesses) n'est pas posé sur la selle, mais est en équilibre sur les étriers avec le buste légèrement incliné vers l’avant, les mollets et l’intérieur des cuisses en adduction. Les muscles postérieurs du rachis et les fessiers assurent un rôle de soutien également.
Prévenir les blessures musculaires
S'échauffer : avant la pratique de chaque activité physique, il est conseillé de :
- Réaliser un échauffement spécifiques des groupes musculaires qui vont être mobilisés pendant l'activité.
- S'étirer à froid : Pour la prévention et le traitement des blessures, il est recommandé de pratiquer des étirements régulièrement à froid.
Pour bien s'étirer : Attention, il ne faut pas confondre étirement et échauffement qui se fait avant l'activité physique et qui mobilise l’articulation et réveille le muscle.
- Un étirement ne doit jamais se pratiquer juste avant une activité physique sous peine d’augmenter de 20% le risque de blessures musculaires et/ou tendineuses
- Un étirement doit se pratiquer à froid, au moins 2h/3h après l’activité physique La régularité est la clef.
- Il vaut mieux faire un peu régulièrement que beaucoup rarement.
Renforcer ses muscles : grâce à des exercices spécifiques pour chacun des groupes musculaires ou encore avec du gainage, il est essentiel de faire travailler l'intégralité des parties du corps ensemble.
Avoir une bonne hygiène de vie : Bonne hydratation Bon sommeil régulier Bonne alimentation Bonne hygiène dentaire : une carie peut être la source d'entrée bactérienne à l'origine d'une réaction du corps et de baisse de performance
Des bons équipements bien réglés : la qualité de l'équipement mais aussi les réglages jouent un rôle majeur dans la prévention des blessures, la hauteur des étriers doit par exemple être au même niveau pour éviter l'installation de déséquilibre.
Une bonne pratique de l'équitation : Pratique symétrique de l’équitation (changer de sens dans la carrière) Trouver le bon équilibre entre être gainé et être relâché (ça s’acquiert avec l’expérience mais aussi avec le mental).
Traitement des blessures musculaires du cavalier
Le traitement est bien entendu différents en fonction du type et de l'origine de la blessure :
- Mettre du froid pour les déchirure, ruptures, élongations.
- Mettre du chaud pour les contractures et les courbatures
- Ne pas masser en cas de déchirure
- Pour les lésions musculaires, mettre un strapping compressif
- Se faire poser du kinésio-taping : Si votre praticien est formé à la pose de ces bandes, il peut vous en poser et adaptera bien entendu sa pose aux problèmes rencontrés.
Les pathologies tendineuses du cavalier
Le tendon représente la partie entre le muscle et l’os. Lorsque l'on pratique une activité physique, les fibres tendineuses et les fibres musculaires peuvent être trop ou mal sollicitées, elles sont donc en souffrance. On assiste alors à leur remaniement.
Il y a quelques années, on évoquait le terme de tendinite puisque l'on pensait qu’il y avait une inflammation. C'est la raison qui pousse encore aujourd'hui des médecins à prescrire des anti-inflammatoires sur ce type de blessure.
Néanmoins, les études ont démontré qu'à l'exception des premiers jours, il n’y a aucune cellule inflammatoire dans les cas de tendinite. Le nom a donc été changé et on parle désormais de tendinopathie ou de pathologie du tendon.
Après une blessure, le tendon se reforme et les fibres tendineuses ont tendance à se re-consolider en forme de petit paquet. Il est donc primordial de solliciter le tendon en l’étirant et ou en le contractant de manière appropriée.
Dans les cas de tendinopathie, le repos n'est pas utile. L’activité physique doit bien entendu être ajustée et réduite mais il est nécessaire de continuer à faire travailler les tendons.
En équitation, la sollicitation des avant-bras avec les rênes entraîne des tendinopathies des avant-bras comme la tendinopathie de De Quervain ou l'épicondylite. La position suspendue entraîne aussi des tendinopathies des adducteurs. Il est donc nécessaire d'apprendre rapidement les techniques d'équitation afin de ne pas être trop crispé sur les rênes ou mal positionné dans la selle.
Prévention des tendinopathies du cavalier
- Etirements à froid
- Bonne hygiène dentaire
- Exercices de renforcement spécifiques pour les tendons. Par exemple pour l'avant-bras et les poignets, on peut prendre une balle dans une main, la serrer et relâcher doucement.
Traitement des tendinopathies
- Travail du tendon
- Ne pas prendre d'anti-inflammatoires
- Auto massage
- Bonne hydratation / alimentation
- Cataplasme d'argile verte
- Etirement (en excentrique notamment)
- Faire une séance d'ostéopathie : dans les cas de tendinopathies, l'ostéopathe a pour but de traiter l'origine de cette tendinopathie mais également les conséquences que cela a pu causer sur le reste du corps.
- Faire de la kinésithérapie : si la tendinopathie est à un stade avancé, il est nécessaire d'effectuer quelques séances de kiné afin de travailler et de faire travailler le tendon en souffrance avec des massages, des étirements, des ondes de chocs, des exercices de renforcement.
L'ostéopathie et l'équitation
Cavalier, quand consulter un ostéopathe ?
Quel que soit le niveau du cavalier et son âge, il est recommandé de faire une consultation d'ostéopathie une à deux fois par an.
On conseille aux cavaliers qui montent toujours le même cheval de consulter leur ostéopathe au même moment que la consultation du cheval par un ostéopathe équin.
Pourquoi consulter un ostéopathe lorsque l'on pratique l'équitation ?
L'équitation est un sport très physique où il n'y a pas que le cheval qui travaille ! Ce sport implique de nombreuses contraintes et déséquilibres sur le corps. Le but de la consultation ostéopathique est de faire fonctionner votre organisme de façon optimal avec un parfait équilibre.
En prévention
L'objectif d'une consultation préventive est de réduire le risque de blessures ou de troubles musculo-squelettique.
En cas de douleur, après une blessure ou un traumatisme
Avant une prise en charge post blessure, votre ostéopathe doit d'abord vérifier qu'il n'y a pas de contre-indication à la prise en charge. En cas de contre-indication, il vous réorientera vers un spécialiste ou vers votre médecin pour des examens complémentaires.
Votre ostéopathe va procéder à un ensemble de tests non douloureux afin de déterminer les déséquilibres causés ainsi que les causes de cette blessure, il va ensuite à l'aide d'un ensemble de techniques traiter l'origine du problème et les répercutions que cela a causé. La séance d'ostéopathie doit permettre de réduire la douleur ressentie par le patient et de maximiser la récupération du sportif.
S'il est formé, votre ostéopathe peut également vous poser des bandes de kinésio-taping et/ou de strapping pour soulager plus rapidement et optimiser le traitement.
Pour des conseils
Simplement en vous examinant, votre ostéopathe va pouvoir déterminer avec précision si vous avez des faiblesses sur certaines zones de votre organisme, il pourra donc vous conseiller sur des exercices pour réduire le risque de blessure mais également vous orienter pour améliorer vos performances.
Votre ostéopathe peut également vous éclairez sur des sujets tels que des exercices à travailler avec votre cheval, des étirements, des exercices de renforcement, des conseils hygiéno-diététique. N'hésitez pas à lui poser vos questions.
Marie Messager
Ostéopathe D.O
2 rue Alexis de Tocqueville
78000 Versailles